À chacun son bordel ! À chaque bordélique son profil !
➤ Episode 4 : Les bordéliques sentimentaux
Nous poursuivons aujourd’hui la découverte des différentes personnalités des bordéliques. Et nous allons maintenant nous intéresser au profil du bordélique sentimental.
Car oui, si d’un côté on trouve des personnes qui sont capables de tout balancer sans trop se poser de questions et qui sont détachées des objets matériels, on trouve d’un autre côté des personnes qui sont incapables de faire du tri et de se séparer de leurs possessions. En effet, pour un bordélique sentimental, chaque objet est chargé émotionnellement. Et chaque objet lui raconte une histoire.
Etudions donc ce profil de plus près !
Si tu as envie de (re)découvrir les autres profils, tu peux en savoir plus :
- dans l’épisode 1, les bordéliques collectionneurs et les créatifs ou bricoleurs ;
- dans l’épisode 2, les bordéliques “au cas où…” ;
- dans l’épisode 3, les bordéliques testeurs ;
- dans l’épisode 4, les bordéliques perfectionnistes.
Quel est le profil du sentimental ?
Les personnes sentimentales sont dotées d’une grande sensibilité. Elles ressentent intensément leurs émotions et s’émeuvent très facilement. Elles développent des liens particulièrement forts avec leurs proches, leurs objets et leurs souvenirs. Et leur sens de l’empathie est très développé.
À quels problèmes doit faire face le bordélique sentimental ?
Pour ranger de façon efficace et durable, il n’y a pas d’autres solutions que de faire du tri, de désencombrer chez soi. Et c’est justement ça qui est extrêmement compliqué pour le bordélique sentimental.
Un lien d’attachement trop fort
Le bordélique sentimental garde tout et veut toujours tout conserver ! En effet, il est très attaché aux objets et aux souvenirs qui y sont liés. Faire des choix parmi des possessions représente donc un exercice très difficile pour lui, voire une véritable torture ! Il est prêt à s’encombrer, au prix de toutes les conséquences négatives que peut engendrer le désordre, pour ne pas avoir à se séparer d’un objet.
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La peur d’oublier
Le bordélique sentimental aime ses possessions. Celles-ci le rassurent. Elles lui permettent de se replonger dans ses souvenirs, de se remémorer “le bon vieux temps”. Chaque objet lui fait penser à une personne ou un événement particulier qu’il chérit. Le bordélique sentimental est un collectionneur de Madeleines de Proust !
Se séparer d’un objet fait peur à ce bordélique sentimental. Celui-ci associe la séparation à l’annulation du souvenir qui lui est rattaché. Comme si se débarrasser de l’objet effacerait en même temps sa mémoire. Pourtant les souvenirs sont ancrés dans la tête et dans le cœur. Nul besoin d’objets matériels pour pouvoir s’y réfugier.
La peur de blesser
Il est très difficile pour le bordélique sentimental de se séparer d’un objet qu’il a reçu en cadeau. Que celui-ci lui plaise ou non, il noue un lien affectif avec l’objet, uniquement car il apprécie la personne qui lui a offert. “Je ne peux pas m’en débarrasser, c’est untel qui me l’a offert !”
Pourtant, la question n’est pas tant de savoir qui t’a offert l’objet, mais s’il t’est utile et s’il t’apporte de la joie.
Une personne qui t’offre un cadeau veut simplement te faire plaisir. Certes, parfois ça marche, parfois c’est un peu râté ! Mais l’intention est là, et c’est elle qui est importante. Elle veut juste te faire plaisir.
Elle n’a aucune envie que tu t’encombres inutilement avec un cadeau que tu n’utilises pas et que tu abandonnes au fond d’un tiroir ou d’un placard !
Ce qui compte dans le cadeau, c’est le fait de témoigner de l’intérêt que l’on porte à la personne à qui on l’offre. L’objet n’est qu’un moyen matériel de déclarer des sentiments, quels qu’ils soient !
La honte et la culpabilité
La problématique est plus forte encore pour les objets que le bordélique sentimental reçoit en héritage. Le lien qui relie l’objet à la personne décédée est extrêmement puissant. Il est donc très difficile au bordélique sentimental de faire un tri.
En essayant de faire des choix, le sentimental va se retrouver confronté à 2 ressentis différents.
D’une part, la peur d’oublier, dont je t’ai déjà parlé un peu plus haut. La peur d’oublier la personne disparue, de l’effacer définitivement de sa mémoire.
D’autre part, la honte et la culpabilité que l’entourage proche peut très facilement faire ressentir : “Tu vas quand-même pas jeter ça ??? Ça appartenait à l’arrière-grand-mère !”.
Oui, et alors ? Ton arrière-grand-mère aurait-elle vraiment souhaité que tu gardes quelque chose qui lui appartenait par devoir plus que par envie ? Aurait-elle préféré que tu t’encombrent avec ses affaires plutôt que tu t’épanouisses dans un environnement que tu as choisi et qui te correspond (même sans ses affaires) ?
Attention, je ne suis pas en train de te dire de virer tout ce qui appartenait à ton arrière-grand-mère ! Je dis juste qu’il est préférable de garder précieusement un nombre raisonnable d’objets qui font sens pour toi, et non pour les autres. Ceux qui peuvent t’être utiles et qui te procurent de la joie, ceux qui sont pour toi de véritables trésors.
Alors, sentimental·e ?
Une Madeleine de Proust est toujours agréable. L’élan de nostalgie qu’elle nous procure nous apporte de la joie, parfois du réconfort, et nous plongent dans de jolis souvenirs. Mais mieux vaut veiller à ne pas se retrouver avec tout un paquet de madeleines, format familial XXL !
Il est bon de conserver sa petite boîte aux trésors. Mais celle-ci ne doit pas envahir tout notre espace de vie. Le tout est de trouver le bon équilibre, celui qui nous correspond.
Et toi, comment réagis-tu face aux objets chargés émotionnellement ? Arrives-tu à te détacher de l’objet ou préfères-tu tout conserver ? Partage ton expérience dans les commentaires, ci-dessous. 🔽🔽🔽
Pense à liker et partager cet article, si tu penses qu’il pourrait être intéressant pour d’autres personnes. Merci à toi !
A demain, pour un nouvel article.